vendredi 18 mai 2007

Le petit dernier



Ben, voilà ! j’ai craqué !
Samedi dernier il y avait un vide-grenier organisé rue Caulaincourt.
Justement je passe par là quand je promène Billy. Comme d’habitude il y avait plus de brocanteurs « professionnels » que de gens du « crû » pour vendre leurs vieilleries… Mais j’espérais tout de même trouver de vieux boîtiers plastiques que j’aurais transformé en… sténopé… histoire de changer ! Mais hélas rien ! C’est à croire que les enfants n’ont plus que des numériques depuis belle lurette pour accompagner leurs sempiternelles poupées Barbie et leurs jeux vidéos obsolètes. Mais ces jeux se vendent, tout comme les rollers et les Barbies. Il y a donc une vie en dehors d’e-bay ! Mais, pour revenir à ce qui m’intéressait, pas la moindre boîte à se mettre sous la main. Une exception cependant, un papy pro vendait -outre un daguerréotype de 1840 dans son cadre à 120 € (fallait pas l’acheter car il était déjà dans un sale état et exposé au grand soleil je ne donnais pas cher de sa survie le soir même)- donc le papy vendait un joli petit Kodak junior 620. Il en demandait 40 €. J’ai donc bien examiné l’engin, l’ai ouvert, regardé l’objectif, fait fonctionner l’obturateur… tout avait l’air nickel ! Mais je n’avais pas mon porte-monnaie. Je lui ai donc demandé de me le mettre de côté.

De retour à la maison, je regarde vite fait sur le site de Sylvain Halgand (http://www.collection-appareils.com/) pour apprendre que ce petit bijoux était fabriqué entre 1935 et 1937. Ce n’est pas une rareté, bien sûr, mais je ne cours pas après ces choses là, alors peu importe. Il était dans un bel état et possédait ses deux bobines de 620. Donc, après avoir dit au papy qu’on ne pouvait plus faire de photos avec puisque ce n’était plus le même format (je sais, j’ai menti ! pas sur le format, mais sur le fait qu’on ne pouvait plus s’en servir) il m’a baissé le prix à 35 € ce qui me semble quand même suffisant pour un Kodak junior.

Alors donc, le voilà !





Presque sous toutes les coutures

Il est pourvu d'un objectif anastigmat de 105 mm, donc focale normale pour ce format 6 x 9, qui ouvre à f.6,3, ce qui n'est pas énorme.
Les vitesses possibles ne correspondent pas à nos vitesses normalisées, mais c'est l'époque de sa création qui veut ça; on trouve donc le 1/25, le 1/50, et le 1/100 comme vitesse maximale. En plus on a la pose B et la pose T ce qui peut se révéler très pratique en cas de pose longue.
Mais bien sûr toutes ces données techniques ne sont rien tant qu'on n'a pas testé !







Voilà les résultats.
Les prises de vues ont été faites à l'Abbaye de Noirlac. Le viseur-loupe est assez peu pratique, où tout au moins faut-il avoir l'habitude de s'en servir ce qui n'est pas mon cas; en fait je devinais plutôt que je ne voyais dedans! Quant au viseur-cadre externe, c'est certes pratique car on y voit très bien mais il vaut mieux ne pas compter sur lui pour être sûr d'avoir une bonne composition...






Toutes les prise de vues ont été effectuées au 1/50 à f.8 en appliquant la bonne vieille règle des f.16. J'ai quand même comparé avec ma cellule à main, et... c'était bon !
Pour déclencher, la position des mains demande également une petite habitude. Donc je crois avoir fait quelques petits bougés, même lorsque l'appareil était posé ! A revoir donc, et pourquoi pas avec un déclencheur souple...


Evidemment, et je suppose que vous l'aurez noté car c'est visible même via le web, côté piqué, c'est pas vraiment ça ! On est bien loin de la définition d'une optique Leitz, Schneider ou Rodenstock !
Et est-ce vraiment "mieux" que du sténopé ?
Ca reste à voir!
Mais le petit côté rétro est assez sympathique et pour emporter dans un sac ce n'est pas bien lourd... Alors pourquoi pas, pour le fun, sans cellule, pour faire "com' dans l'temps"

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